mercredi 5 mai 2010

DOCUMENT AUDIO pour le niveau B2 (Pierre-Antoine et Martin) :


Pierre-Antoine et Martin sont allés en Inde !

Gâce à Joëlle, qui est prof de français à Singapour ET qui est québécoise, vous allez pouvoir écouter une interview de Pierre-Antoine et de Martin, en vidéo !

Pierre-Antoine et Martin sont deux amis qui viennent du Québec. En janvier dernier, ils ont fait un voyage en Inde. Écoutez leur récit, filmé par Joëlle, que je remercie sincèrement, vivement, chaleureusement de sa contribution à Gabfle ! Et un grand merci aussi à Pierre-Antoine et Martin, évidemment !



DOCUMENT VIDÉO (2 minutes 56) :
Tout d’abord, je vous propose d’écouter l'interview une première fois, sans faire l’exercice, pour comprendre globalement de quoi il s’agit.






Puis, avant d’écouter de nouveau l’interview, vous pouvez lire ces questions qui vous indiquent quelles informations vous allez devoir comprendre.
1/ Quand est-ce qu’ils sont allés en Inde ?
2/ Au départ, ils ont pris le train pour quoi faire ?
3/ Comment était le voyage Delhi-Goa ?
4/ Quel problème a eu le train ?
5/ Est-ce que Goa les a intéressés ?
6/ Pourquoi ?
7/ À Gokarna, qu’ont-ils fait ?
8/ Que disent-ils sur Cochin ?
9/ Qu’est-ce qu’il y avait de spécial à Varanassi, à leur avis ?
10/ Qui est Joëlle pour Pierre-Antoine ?


Écoutez ensuite de nouveau l’interview. Vous pouvez faire l’exercice ci-dessous en même temps. 

EXERCICE :
Et maintenant, pour chaque question, choisissez la réponse correcte.



Service offert par Quizz.biz




 








 
















TRANSCRIPTION :
Lisez enfin la transcription de l’interview et les remarques pour mieux comprendre comment Pierre-Antoine et Martin s’expriment.

Joëlle : Bon, Pierre-Antoine, Martin, parlez-moi de, de votre voyage en Inde ! 

Pierre-Antoine : Bonjour, moi, c’est Pierre-Antoine, nous on est partis (a) en Inde euh, au mois de janvier (1), euh, de cette année, en fait, de 2010 (2). Et euh, on a, on s’est fait un petit (3) itinéraire, on est arrivés, euh, à New Delhi. Puis (4) ensuite, on a commencé à descendre vers le sud en train, au départ. Puis ça a pris environ, euh, une trentaine d’heures. 

Martin : Plus, plus, je dirais. 

Pierre-Antoine : Peut-être (5) une quarantaine, dans le fond (A), on est partis de New Delhi pour se rendre jusqu’à… (B)

Martin : Goa. 

Pierre-Antoine : Goa, l’état de Goa. 

Martin : Je pense qu’on a passé (b) au moins deux nuits environ dans le train, encore une quarantaine d’heures. Puis le train avait du retard. C’est inévitable que le train il prenne (c) du retard en Inde. Puis à Goa, on est arrivés dans la nuit.

Pierre-Antoine : Il faisait chaud, Goa, c’est la plage. Puis on n’est pas restés très longtemps à Goa parce que, parce que ça nous convenait plus ou moins. On préférait aller ailleurs faque (C) on est descendus au sud encore ! 

Joëlle : Qu’est-ce qui vous convenait pas, à Goa ? 

Martin : Il y avait trop de monde… 

Pierre-Antoine : Ouais, trop de gens…  

Martin : On cherchait la tranquillité, ce qu’on a trouvé un petit peu plus loin sur la côte, un petit peu plus au sud. 

Joëlle : Puis après, vous êtes arrivés où ? 

Pierre-Antoine : Après, on est allés… on a passé un petit bout de temps à Gokarna qui est encore dans… C’est encore, c’est encore dans l’Etat de Goa ? 

Martin : Non. 

Pierre-Antoine : Non. C’est la limite de l’Etat du Kernataka. Plus au sud. Puis là, c’était bien, on a fait un peu de plage. Puis quand on est, quand on s’est lassés de (D) la plage, on a commencé à descendre encore plus au sud, jusqu’à… 

Martin : Cochin. 

Pierre-Antoine : Cochin. Voilà. Cochin ou Cochine, comment on dit ? 

Martin : Cochin ? Je sais pas quelle est... 

Joëlle : Et vous êtes restés combien de jours, là-bas ?

Pierre-Antoine : Ensuite à Cochin ? On est restés au moins une semaine, il faisait tellement (6) chaud, c’était (7), euh, c’était épouvantable (E). C’était presque insoutenable (F), la chaleur. Puis, euh, ensuite, ben, on est, c’est là où on a été le plus au sud dans notre voyage. On a commencé à remonter après ça (8).

 Joëlle : Et quelle ville vous a le plus marqués ? 

Pierre-Antoine : Dans les villes ? 

Joëlle : Varanassi ? 

Martin : Euh, c’était très spécial… 

Joëlle : Ouais, pourquoi ?

 Pierre-Antoine : Varanassi, vers la fin…

 Joëlle : Qu’est-ce qu’il y avait de spécial, là-bas ? 

Pierre-Antoine : Ben le mélange de tout, quoi. 

Martin : Ouais, les, les rituels… 

Pierre-Antoine : C’est considéré comme une ville sainte.

 Martin : Ouais, une ville sainte. 

Pierre-Antoine : Les animaux… 

Martin : C’est beaucoup d’activités. 

Pierre-Antoine : Varanassi aussi pour le Gange, pour le, la rivière qui est là, pour les toits, pour euh… pour quoi donc ? Toutes ces raisons-là, pour les couleurs, pour les odeurs, ça ressemble à ça ! 

Joëlle : Puis après vous êtes revenus puis là, vous êtes arrivés à Singapour !  

Pierre-Antoine : Ouais ! On est venus visiter ma sœur à Singapour ! Ma sœur, elle est à Singapour ! 

Joëlle : Bien ! Eh, merci les gars ! 

Pierre-Antoine : Ça fait plaisir ! Si jamais ça vous tente de faire des lectures en français, vous pouvez toujours consulter notre blog 

Joëlle : Oui, donc je laisse le lien du blog, pour que les gens puissent (d) aller consulter, après ! Merci ! 

Martin : Salut !  

Pierre-Antoine : Au revoir !


 
Remarques de grammaire : 
a/ On est partis : normalement, la règle dit qu’au passé composé et aux autres temps composés, on ne fait pas l’accord avec le « on ». Mais par logique, de plus en plus, si le sujet est pluriel, on peut mettre le participe passé au pluriel !
b/ On a passé : faites la différence entre « on est passé(s) » + complément de lieu (exemple : « on est passé devant la Tour Eiffel mais on n’a pas pu s’arrêter pour prendre des photos ») ET « on a passé » + indication de temps (exemple : « On a passé 5 heures dans le musée du Louvre »).
c/ C’est inévitable que le train il prenne : après les structures « Il est + adjectif + que… » (forme soutenue) ou « C’est + adjectif + que… » (forme un peu familière), on met le subjonctif, comme ici. Martin prend bien sûr quelques libertés avec la structure de la phrase, on pourrait dire aussi simplement « c’est inévitable que le train prenne… ».
d/ Pour que les gens puissent… : « pour que » exprime une idée de but (ce que l’on cherche à faire, à obtenir) et est suivi du subjonctif comme vous pouvez le remarquer !

Remarques de vocabulaire :

A/ Dans le fond = en réalité.
B/ Se rendre jusqu’à / Se rendre à = aller jusqu’à / aller à.
C/ Faque = donc. « Faque » est une formulation très québécoise, qui n’est pas du tout utilisée en France ou en Belgique et en Suisse. Ça vient de « cela fait que », ça exprime donc une idée de conséquence en langage informel. En France, on dirait « du coup » dans ce type de discussions informelles.
D/ Se lasser de = « se fatiguer de », « en avoir assez de », « en avoir marre de ». Pierre-Antoine aurait pu dire aussi « Quand on en a eu assez de… », « Quand on en a eu marre de… ».
E/ Epouvantable = horrible.
F/ Insoutenable = insupportable, impossible à supporter (physiquement).

Remarques sur la prononciation et les habitudes de langage : Pierre-Antoine et martin parlent assez vite, je vous invite à écouter attentivement leur façon de parler. Et si vous avez l’habitude des accents français, suisses, belges ou bien africains en français, vous allez entendre très clairement la différence ! Je vais essayer de faire quelques remarques sur leurs prononciations en insistant un peu sur quelques particularités de l’accent québécois.
1/ Au mois de janvier : que ce soit au Québec ou en Europe, les « e muets » sont de moins en moins prononcés. Donc ici, on entend « au mois d’janvier ». Mais bon, si vous allez dans le Sud de la France, vous entendrez presque toujours « au mois deu janvier » !
2/ 2010 : au Québec, les « i » ne sont pas prononcés tout à fait comme en France. Ils se rapprochent (un peu) plus du « é ». On entend donc presque « deux mille dés ».
3/ Petit : là encore, le « e » de « petit » n’est pas prononcé, on entend « pti ». Cet « oubli » du « e » se retrouve aussi en France, surtout dans le Nord et dans l’Est. Mais si vous allez dans le Sud-Ouest ou le Sud-Est de la France, on prononce plus souvent « peuti » !
4/ Puis : ils prononcent « pi ». On a tendance à prononcer aussi de cette manière dans l’est de la France.
5/ Peut-être : ici, on entend « ptêt ». On trouve aussi cette prononciation « rapide » en France, mais plutôt dans le Nord.
6/ Tellement : écoutez comment il insiste sur la première syllabe pour montrer qu’il faisait vraiment très chaud : « Il faisait Tellement chaud ! ».
7/ C’était : ici, on entend « stait ». On entend aussi cette prononciation en France.
8/ Ça : ici, on entend « çô ». Au Québec, les « a » sont beaucoup plus fermés qu’en France. C’est une des caractéristiques de l’accent québécois. Écoutez bien comment ils prononcent les « a » !


Merci encore à toi Joëlle !!!
 

Et allez consulter leur blog carnetsdenaking, il y a des photos magnifiques et des textes très agréables à lire ! Voici un petit aperçu de leurs photos ci-dessous :


6 commentaires:

Padimar a dit…

Bonjour Gabrielle,
Un petit commentaire pour dire que je ne peux pas ouvrir cette vidéo.Il y a une phrase que m'a dit en espagnol "Este video es privado"
Je constate que je suis espagnole
Cordialement
Rosa

Pablo a dit…

c'est une vidéo privée, on ne peut pas la voir, dommage!

Anonyme a dit…

dommage je ne poaurrais pas voir la video elle est privé
je me suis contenté par lire l interview

Gabrielle Chort a dit…

Bonjour Rosa,,
Oui, merci beaucoup de m'avoir signalé cela, je n'avais pas remarqué que ça ne marchait plus.
J'ai réparé le problème, la vidéo est maintenant publique.
Je vous en souhaite une bonne écoute !
Gabrielle

Gabrielle Chort a dit…

Bonjour Pablo,

Oui, merci beaucoup ! Comme je l'ai écrit à Rosa également, je n'avais pas remarqué qu'il y avait un problème avec la vidéo.

Elle est de nouveau publique, profitez-en bien !

Cordialement,

Gabrielle

Gabrielle Chort a dit…

Bonjour "Anonyme" !

Merci beaucoup à vous aussi, c'est très sympa que tous les utilisateurs de Gabfle m'aident à repérer les problèmes à réparer !

Je vous conseille vraiment d'écouter la vidéo maintenant qu'elle est de nouveau disponible, car vraiment, c'est l'accent de Pierre-Antoine et Martin qui fait toute la saveur de ce document !

Bonne découverte !

Gabrielle