lundi 9 novembre 2009

DOCUMENT AUDIO pour le niveau B1+ (Fred) :



Fred parle de la Thaïlande !





Fred a une trentaine d’années et il connaît bien la Thaïlande où il va régulièrement. Écoutez-le raconter ce qui le fascine dans ce pays.







DOCUMENT AUDIO (4 minutes 11) :
Tout d’abord, je vous propose d’écouter l'interview une première fois, sans faire l’exercice, pour comprendre globalement de quoi il s’agit.






Puis, avant d’écouter de nouveau l’interview, vous pouvez lire ces questions qui vous indiquent quelles informations vous allez devoir comprendre.

1) Pourquoi est-ce que la Thaïlande intéresse beaucoup Fred ?
2) Qu’est-ce qui est important pour Fred ?
3) Combien de temps Fred passe-t-il en Thaïlande chaque année ?
4) Combien de fois est-il allé au Cambodge ?
5) Comment appelle-t-on la Thaïlande, selon lui ?
6) Quelle sensation peut-on avoir en Thaïlande, selon Fred ?
7) À quelle altitude est le plateau de l’Isan dont parle Fred ?
8) Qu’est-ce qui est intéressant pour lui dans la région de l’Isan ?
9) Que font la plupart des filles de l’Isan d’après Fred ?
10) Quelles sont les filles qui restent dans les villages ?
11) Selon Fred, pourquoi ces gens sont-ils intéressants ?
12) Comment peut-on caractériser la Thaïlande du sud ?
13) Et comment peut-on caractériser l’Isan?
14) Qu’est-ce qu’on ne peut pas faire par exemple en Isan ?


Écoutez ensuite de nouveau l’interview. Vous pouvez faire l’exercice ci-dessous en même temps.






EXERCICE :
Et maintenant, pour chaque question, choisissez la réponse correcte.





Service offert par Quizz.biz


Quelques photos de Thaïlande :

































TRANSCRIPTION :
Lisez enfin la transcription de l’interview et les remarques pour mieux comprendre comment Fred s'exprime.


Gabrielle : Fred, il y a un pays qui t’attire (1) particulièrement dans le monde, tu pourrais nous en parler peut-être ?
Fred : C’est la Thaïlande. Et pourquoi la Thaïlande m’attire ? La Thaïlande m’attire pour la différence culturelle. En fait, on pourrait dire que la Thaïlande, c’est un autre monde, c’est une autre manière de, de penser, c’est une autre manière de, d’envisager (2) les choses et, euh, et en fait, l’important, finalement n’est pas de, de comprendre mais plutôt de, de « perdre connaissance (3) ». C’est un peu ce qui m’attire en Thaïlande. Euh*, qu’est-ce que je pourrais (a) en dire ?
Gabrielle : Tu y vas souvent ? Qu’est-ce que tu y fais ? Qu’est-ce que tu connais en Thaïlande ?
Fred : Oui, je passe la plupart du temps, euh, 4-5 mois par an en Thaïlande. Pas essentiellement (4) la Thaïlande, d’ailleurs, le Laos, on pourrait élargir au Cambodge, que j’ai fait (5) à deux reprises aussi mais la Thaïlande m’attire tout particulièrement pour euh, ben, c’est le pays du sourire, hein**, comme on dit, et puis un pays jeune, un pays où on a la sensation que tout est possible, qu’il n’y a pas de limites, un pays où finalement la liberté individuelle a encore un sens, ce qui n’est plus tellement le cas, finalement, dans nos sociétés occidentalisées, et euh, quand on se fond dans la, dans la masse (6) et avec les gens, euh, dans l’arrière-pays notamment, dans les parties un peu moins touristiques, Kedisan, par exemple… Donc oui, l’Isan est une partie de la Thaïlande qui m’attire, euh, car (7) c’est vraiment la Thaïlande originelle.
Gabrielle : Mais c’est où exactement ?
Fred : L’Isan, c’est l’est de la Thaïlande, d’ailleurs « Isan» veut dire « est » en thaï, hein, donc, c’est une partie, c’est un plateau (8). On se retire (9) finalement de, des, des vallées du Chao Phraya, donc qui est constitué par Bangkok et toute la partie centrale de la Thaïlande, Phitsanulok, et finalement donc on rentre dans ce plateau, d’ailleurs, c’est tout à fait visible par la route, on s’aperçoit (10) très bien qu’on remonte à peu près, je crois que c’est 1500 mètres, quelque chose comme ça, ou 1000, 1000 mètres, et euh, et on rentre effectivement dans une autre… dans la Thaïlande traditionnelle mais… Donc, euh, ce qui est intéressant dans ces parties-là, ce sont des parties rurales (11), essentiellement et la partie aussi la plus pauvre de la Thaïlande, celle qui alimente (12), hélas (13) toute la partie moins… on va dire moins « chatoyante » (14) de la Thaïlande, ses bars et euh, la vie nocturne (15), principalement. Donc les filles partent travailler dans les grandes villes et dans les grandes stations balnéaires (16) essentiellement. Et ne restent finalement dans ces villages que les anciens, les vieux ou celles qui ont réussi à réunir un petit pécule (17), pécule financier, j’entends (18), pour ouvrir un petit magasin, quoi, et en vivre. Euh, voilà, ce qui est intéressant c’est la simplicité des gens, l’accueil, euh, la chaleur. C’est, c’est vraiment une autre Thaïlande, c’est pas la Thaïlande des, du sud, hein, qui est essentiellement composée de, de touristes et là on voit que tout est bien planifié pour faire de l’argent. C’est aussi accueillant, c’est encore le pays du sourire, mais bon, y’a du business autour et l’Isan, et le nord de la Thaïlande, et pas seulement l’Isan, mais l’Isan, on va dire, est inconnu du, du, du grand tourisme de masse donc c’est ça qui est vraiment intéressant lorsqu’on se perd en Isan, euh, on « perd vraiment connaissance », on rentre dans un autre monde, les panneaux d’indications (19) ne sont plus, euh, latinisés (20), euh, sont vraiment en langue thaïe, donc on peut plus non plus (21) se repérer géographiquement quasiment (22), euh, voilà ! C’est se perdre, finalement, qui est intéressant en Thaïlande, dans cette partie-là de la Thaïlande, toujours est-il (23). Voilà ! Il me semble que j’ai fait le tour de la question (24) !
Gabrielle : Eh bien, merci beaucoup !
Fred : Et ben de rien. Avec plaisir, Gabrielle.




Remarque de grammaire :
a) Je pourrais : le verbe « pouvoir » est ici au conditionnel présent. Fred a choisi le conditionnel afin de mettre l’accent sur la petite indécision qui est la sienne à ce moment-là. De façon plus globale, on utilise souvent le conditionnel présent quand on demande un conseil, ou qu’on en donne un.

Remarques de vocabulaire :
1) Attirer = (ici) intéresser, plaire, captiver, charmer.
2) Envisager = examiner par la pensée, considérer. On dit aussi « voir » ou « regarder ». Les différentes manières d’envisager un problème, une question = des points de vue.
3) Perdre connaissance = (normalement) s’évanouir, « tomber dans les pommes ». Mais ici, Fred veut dire « se laisser aller », « ne pas essayer de contrôler les choses ». Ce n’est pas le sens habituel de l’expression, c’est une utilisation personnelle qu’en fait Fred.
4) Pas essentiellement = pas seulement.
5) Faire un pays = se rendre dans un pays pour le visiter. De nombreux voyageurs ou « globetrotteurs » comme Fred ont par exemple l’habitude de dire : « J’ai fait la Thaïlande et le Cambodge au cours de mon voyage » pour dire « J’ai visité ces pays », « Je suis allé(e) dans ces pays ».
6) Se fondre dans la masse = le mot « masse » peut désigner une grande quantité de personnes. « Se fondre » peut vouloir dire « se mélanger ». « Se fondre dans la masse (ou dans la foule) » = essayer d’y disparaître d’y passer inaperçu.
7) Car = parce que.
8) Un plateau : c’est une étendue de pays assez plate et en hauteur.
9) Se retirer = s’éloigner.
10) S’apercevoir = remarquer.
11) Rural = de la campagne.
12) Alimenter = (normalement) donner à manger, nourrir ou même approvisionner (fournir un stock de ressources). Mais ici = plutôt « fournir des ressources humaines » (des travailleurs, voire des prostituées dans ce cas précis).
13) Hélas = malheureusement.
14) Chatoyant = brillant, coloré. Mais ici, Fred veut parler de la partie moins heureuse de la Thaïlande.
15) Nocturne = de la nuit.
16) Une station balnéaire = une ville touristique de bord de mer.
17) Un pécule = une somme d’argent économisée peu à peu.
18) J’entends = (ici) je veux dire.
19) Les panneaux d’indications = les panneaux de signalisation (routière).
20) Latinisés = écrits en alphabet latin, en caractères latins.
21) On peut plus non plus : « on (ne) peut plus » = ce n’est pas possible alors qu’avant oui (négation « ne... plus ») ; « non plus » ≠ aussi (c’est la deuxième chose qui n’existe plus, après les panneaux latinisés).
22) Quasiment = presque. En français, l’abréviation « quasi » est très peu utilisée.
23) Toujours est-il (que) : cette locution sert à introduire un fait ou un jugement que l’on présente comme certain, en opposition avec d’autres qui viennent d’être présentés sous le signe de l’hésitation ou de la probabilité (explication du dictionnaire Le Petit Robert).
24) Faire le tour de la question = traiter de manière complète (exhaustive) une question, un sujet.


Remarques sur la prononciation et les habitudes de langage :
* Euh = « son » que l’on produit quand on hésite un peu.
** Hein = (ici) n’est-ce pas. C’est une façon (informelle, voire un peu familière) pour s’assurer que son interlocuteur suit, comprend (ou est d’accord avec) ce qu’on raconte.










Aucun commentaire: