mardi 14 juillet 2009

DOCUMENT AUDIO pour le niveau A2+ (Guillaume) :



Guillaume parle du 14 juillet !


Le 9 juillet dernier, j’ai fait une interview de Guillaume. Il a 25 ans, il travaille actuellement comme professeur de français à Amboise. Il m’a parlé de la fête nationale française.

Des feux d'artifice.




DOCUMENT AUDIO ET QUIZZ :


1) D’abord, écoutez une fois l’interview (2 minutes 17) pour la découvrir.


2) Lisez ensuite les questions du quizz.


3) Écoutez encore l’interview puis faites le quizz.


4) Et enfin, regardez les solutions du quizz.


DOCUMENT AUDIO :


QUIZZ :






















TRANSCRIPTION :
Et maintenant, lisez la transcription pour mieux comprendre l’interview.


Gabrielle : Tiens Guillaume, la semaine prochaine, c’est la fête nationale. Tu fais quoi (1) d’habitude pour le 14 juillet* ? Tu fais quelque chose ?
Guillaume : Euh (A), le 14 juillet… Donc moi généralement, je… (B) l’été, ben (C) j’ai passé plusieurs étés à travailler en centres de vacances**, pour des enfants. Donc, euh, souvent c’est en France, des fois c’est à l’étranger aussi. Quand c’est en France, euh, je, on a généralement… on essaie d’organiser une activité, euh, le soir qui nous permet (a) de, d’assister aux feux d’artifice, qui est le traditionnel…, enfin, qui est la fête, euh…
Gabrielle : C’est traditionnel pour le 14 juillet.
Guillaume : Ouais, c’est traditionnel, généralement, il y a toujours un feu d’artifice dans, dans tous les petits villages et les grandes villes de France. Euh, après, euh, quand j’étais (2) plus petit, ça m’arrivait aussi de, de regarder, puisque c’était les grandes vacances, donc on avait deux mois de pause, quoi (D), on n’avait pas d’école pendant deux mois, et on partait souvent à la campagne, donc on regardait (2) à la télé le défilé (b)*** du 14 juillet, euh, donc on voyait passer tous les, tous les régiments (c) de soldats, euh, les uns après les autres. Quand on était petits, on trouvait ça marrant (d).
Gabrielle : À l’époque, oui !
Guillaume : Je crois que ça fait peut-être 15 ans que (3) je l’ai pas vu, ce défilé, à la télé, parce que j’ai plus trop le temps maintenant.
Gabrielle : Et cette année, tu sais ce que tu vas faire ?
Guillaume : Cette année, je crois qu’il y a deux feux d’artifice, il y en a un le 13 et un le 14.
Gabrielle : Donc la totale !
Guillaume : Donc c’est la totale, c’est le grand spectacle ! Donc j’irai (4) probablement à celui du 14 qui est à Amboise. Et apparemment, de ce que j’ai pu entendre, c’est un, c’est un beau spectacle sur la Loire. Euh, mais, euh, c’est pas impossible (E) que j’aille au… à celui du 13 qui est à côté d’Amboise, dans un grand parc avec un château, je crois, et euh, pour me régaler (e) les yeux. Donc voilà, le programme a priori, pour, pour cette année.
Gabrielle : Merci ! Profites-en bien !
Guillaume : Eh ben de rien ! Bonne… Toi aussi, du coup (f).
Gabrielle :
Ouais (F) merci.
Guillaume : Et à la prochaine.

Remarques de grammaire :
1) Tu fais quoi ? = La question est en français un peu familier. Vous pouvez dire aussi : « Qu’est-ce que tu fais ? » (langage standard) et « Que fais-tu » (langage plus formel).
2) J’étais / On regardait : ces deux verbes sont à l’imparfait. On utilise l’imparfait pour parler d’une situation passée (« j’étais ») ou d’une habitude passée (« on regardait »). Si vous voulez étudier ou réviser l’imparfait, utilisez par exemple le site Polarfle.

3) Ça fait … que = il y a… que = depuis. Donc : « Ça fait 15 ans que je l’ai pas vu » = Il y a 15 ans que je l’ai pas vu » = « Je l’ai pas vu depuis 15 ans ». Ces trois phrases sont synonymes et signifient que la dernière fois que Guillaume a vu le défilé, c’était en 1994 (puisque nous sommes en 2009).
4) J’irai : ce verbe est au futur simple. Pour réviser le futur simple, vous pouvez utiliser le site Polarfle.


Remarques de vocabulaire :

a) Permettre = donner la possibilité de. Dans d’autres situations, « permettre » = autoriser.
b) Un défilé = quand des personnes marchent ensemble en groupe pour une occasion spéciale. Vous connaissez sans doute l’expression « défilé de mode ».
c) Un régiment = une des sections (des parties) d’une armée. Guillaume veut dire qu’il regardait à la télé les différents groupes de l’armée française qui défilaient.
d) Marrant = cet adjectif fait partie du langage familier (non-standard) et signifie « amusant », « rigolo », « comique ».
e) Me régaler : normalement, « se régaler » = être heureux quand on mange quelque chose de bon. Mais ici, Guillaume adapte l’expression pour signifier qu’il pense être heureux parce qu’il va regarder quelque chose de beau.
f) Du coup = donc, alors. Mais « du coup » s’utilise plus à l’oral.

Remarques sur les habitudes de langage et les prononciations :
Guillaume vient de Normandie à l’origine, il a donc un accent assez standard mais plutôt caractéristique de la partie nord de la France. Quand il dit « généralement » (par exemple), on entend « généralmen » et quand il dit « petit » on entend « pti » (le « e » entre les consonnes « l » et « m » n’est pas prononcé).
A) Euh : quand on hésite un peu, quand on cherche ses mots, on dit souvent « euh ».
B) Je… : Guillaume commence beaucoup de phrases et il ne termine pas ces phrases. C’est normal, c’est habituel dans les discussions.
C) Ben : « Ben » vient de « Eh bien », expression utilisée pour commencer une explication.
D) Quoi : on utilise souvent « Quoi » à la fin d’une explication ou après une précision. C’est une habitude de langage mais il n’y a pas de vraie signification.
E) C’est pas impossible : comme presque tous le monde, dans les discussions, Guillaume oublie le « ne » de la négation. La forme correcte de cette phrase est « Ce n’est pas impossible ».
F) Ouais : c’est une manière informelle de dire « Oui ».

Remarques culturelles :
* Le 14 juillet :
la fête nationale française est célébrée en souvenir de la Fête de la Fédération (en 1790) et non pas de la libération de la prison appelée Bastille (en 1789) comme les gens le croient souvent.
** J’ai passé plusieurs étés à travailler en centres de vacances : beaucoup de jeunes Français, souvent quand ils sont étudiants, travaillent comme animateurs pendant les vacances dans des centres de vacances. C’est un « job étudiant » typique. Il y a des centres sans hébergement (appelés traditionnellement « centres aérés) et des centres avec hébergement (appelés aussi « colonies de vacances »). Les animateurs s’occupent de la vie quotidienne des enfants ou des adolescents, organisent des jeux, des animations sportives, des visites, des fêtes, etc. Pour travailler comme animateur, il faut passer un petit diplôme appelé le BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur).
*** Le défilé = tous les ans, différentes sections de l’armée française défilent (marchent) sur les Champs-Élysées. Le président de la République et différents ministres sont présents. C’est très officiel. Mais beaucoup de gens curieux viennent aussi admirer le défilé.


Quelques photos du 14 juillet à Paris (le défilé sur les Champs-Elysées et les feux d'artifice devant la Tour Eiffel) :








2 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour Gab,

Est - c'est que pouvez vous me expliquer le deux phrase suivante.
1. ça m’arrivait aussi de, ça vous dire , il rappelle?
2. défilé de mode ». Je crois je sais ça mais pas trop sur, donc svp.

Aussi jusqu'au maintenant, je pensé que 14 july est célébrée pour libération de prison Bastille. merci pour les informations extra.
J'ai vu feux d'artifice l'année dernière et c'est tres jolie fête.
Tenzin



Gabrielle Chort a dit…

Oh la la ! Mais je suis très en retard pour vous répondre ! :-)

"Ça m'arrive de faire quelque chose" = parfois je fais quelque chose.

Et un défilé de mode est une présentation de mode, quand les mannequins (les "top models") marchent sur un podium pour présenter les nouvelles collections.

Un "défilé militaire", c'est quand les soldats marchent pour présenter leur régiment.

Oui, les feux d'artifice du 14 juillet, c'est toujours un très joli spectacle !

À bientôt !

Gabrielle