mardi 29 juillet 2008

DOCUMENT DE COMPRÉHENSION ORALE pour le niveau B2 (Aurélie) :

Aurélie parle de l’association Emmaüs !



Vous avez peut-être déjà écouté les interviews que j’ai faites d’Aurélie… Elle a 28 ans, elle est documentaliste à Paris. Mais en-dehors du travail, elle a aussi des engagements associatifs dont elle nous parle ici… Vous ferez attention, cet enregistrement a été fait lors d’un (long…) voyage en bus, il y a des bruits qui gênent un peu la compréhension mais c’est un bon entraînement pour « tendre l’oreille » !







DOCUMENT AUDIO !

Voici les informations que vous devez entendre dans le document :
1) À l’origine, quel était l’objectif de la fondation Emmaüs ?
2) Qu’y fait Aurélie ? Dans quelles conditions ?
3) Au total, combien de matières sont proposées aux stagiaires?
4) Pour quelle raison les stagiaires s’adressent-ils à Emmaüs ?
5) Quels types de cours Aurélie mentionne-t-elle ?
6) Quelles certifications peuvent obtenir les stagiaires ?
7) Commen
t sont les étudiants pendant les cours du soir ?









Écoutez le document :






EXERCICE : 
Choisissez les réponses correctes.










TRANSCRIPTION :
Après
avoir fait l’exercice, vous pouvez lire la transcription et les remarques afin de mieux comprendre les détails.
Gab : Tiens Aurélie, tu es d’humeur à parler un peu sérieusement ?
Aurélie : Oui [petit rire] !
Gab : Non (a), j’aimerais bien que tu nous racontes ton expérience, euh (b), dans l’assotion… l’association, pardon, Emmaüs (A)
Aurélie : Alors (c)… Emmaüs est une association qui (1) fait, qui fait beaucoup de choses et qui, qui aidait en premier lieu les personnes sans logement. Mais depuis, ils ont un peu élargi, euh, leur, leur mission et ils s’adressent à toutes les personnes en situation d’urgence et proposent aussi des, des cours de français, euh, aux personnes qui en ont besoin (2). Donc (d) euh, c’est là que j’interviens en fait (e), donc je suis (f) formatrice, euh, à l’« atelier de formation de base », donc c’est le, c’est le nom du service. Donc je donne des cours le soir, donc, euh, en tant que bénévole, et euh, et c’est plutôt, euh, à la fois intéressant et plutôt sympathique aussi. Donc, euh, donc les stagiaires ont trois cours par semaine. Donc le mardi, le jeudi ; et le mercredi ils ont un atelier spécifique, donc ça peut être théâtre, ça peut être informatique, on… il y a (g) plein de choses différentes. Et donc je travaille en binôme avec, euh, un autre formateur et on donne un cours par semaine donc à des personnes, euh, d’origine étrangère la plupart, qui, euh, qui s’expriment très bien en français à l’oral mais qui, qui ont des difficultés à lire et écrire le français. Donc, euh, on les aide dans cet apprentissage.
Gab : Qu’est-ce que vous faites, exactement, en cours, si on peut appeler ça des cours ?
Aurélie : Euh, oui, on peut appeler ça des cours. Ben on fait des choses assez différentes. On travaille sur beaucoup de documents, euh, dont (3) ils peuvent avoir besoin dans, dans leur vie quotidienne. Donc euh, donc ça peut être, euh, s’inscrire, euh, s’inscrire, euh, à l’ANPE (B), ça peut être dans la recherche d’emploi, ça peut être aller à la Poste, chercher un recommandé, donc, selon le niveau, il y a, il y a beaucoup de choses différentes. Ça peut être… lire un plan de métro aussi, donc ce qui (h) (4) est souvent, euh, très utile quand on est à Paris mais, mais qui, qui est pas évident non plus. Donc, euh, voilà, on travaille sur des documents très différents, dans l’idée que, euh, leur vie quotidienne soit un peu plus facile par la suite et qu’ils soient un petit peu plus autonomes.
Gab : D’accord, et à la fin, ils passent un diplôme ou quelque chose ?
Aurélie : Ils ont pas de diplôme, euh, ils ont, euh, il y a des évaluations régulières, l’objectif, c’est d’arriver, euh, au cadre européen des langues (C), donc au niveau, au premier niveau. Euh, mais, mais ils ont aussi la possibilité de passer un petit diplôme informatique qui s’appelle le « PIM », euh, dont (5) j’ai oublié, euh [rires] les initiales. [Gab : Pas grave...] Mais qui, mais qui, mais qui atteste, voilà, d’un certain niveau informatique et qui, qui, qui peut, qui peut être valorisé aussi dans leur recherche d’emploi.
Gab : Voilà, ouais, pour mettre sur le CV, ça peut être bien…
Aurélie : Exactement. Ouais, ouais.
Gab : D’accord. Donc c’est sympa ? Vous avez aussi, je sais pas, des discussions, il y a des moments où (6) vous êtes aussi plus détendus ? … (+ mots impossibles à comprendre !)
Aurélie : Ah, ben, oui, oui, oui, ben c’est souvent des, quand même des, des, des cours assez, assez studieux mais, mais assez conviviaux aussi parce ce que bon, ils ont, ils travaillent la journée donc ils arrivent après, après le travail et c’est vrai qu’ils sont… c’est aussi un, un moment où ils peuvent penser un peu à eux et se concentrer donc, donc on peut échanger aussi, il y a beaucoup de nationalités différentes, donc euh, donc c’est source d’échanges, euh, plutôt, plutôt amusants et plutôt, plutôt enrichissants pour tout le monde, donc...
Gab : Merci pour ton témoignage !
Aurélie : Merci !

Remarques grammaticales :
Voici plusieurs remarques sur les pronoms, relatifs ou non, dans cette partie.
1) qui :
vous le savez certainement mais mieux vaut le dire trop que pas assez, « qui » est un pronom relatif qui s’utilise autant pour les personnes, que pour les choses ou les situations. Il remplit une fonction de sujet (ici, il est sujet du verbe faire) et est généralement suivi directement par un verbe. Mais attention, il peut parfois y avoir un pronom complément intercalé entre « qui » est le verbe, comme dans l’exemple suivant : « Le français, c’est une langue qui vous intéresse ». Ne le confondez pas avec « que » qui est un pronom relatif complément d’objet direct et qui s’utilise pour les choses, les situations mais aussi pour les personnes : « Le français, c’est une langue que vous aimez » où on remarque que le relatif « que » est suivi du pronom sujet « vous » puis du verbe « aimer ».
2) en ont besoin :
vous remarquez ici le pronom « en », utilisé pour ne pas répéter (« de cours de français ») et qui s’utilise car le verbe « avoir besoin » se construit normalement avec la préposition « de ».
3) dont :
voici un autre pronom relatif, le plus difficile à utiliser sans doute… Vous remarquez qu’il est associé au verbe « avoir besoin de », encore lui… Il permet de relier ensemble deux idées (on travaille sur beaucoup de documents / ils peuvent avoir besoin de ces documents) et de ne pas répéter le complément du verbe « avoir besoin de ». « Dont » peut avoir une fonction de complément du verbe (comme ici, comme souvent) ou bien de complément du nom ou de l’adjectif. Exemples : « La grammaire, c’est une chose difficile dont je ne parle pas souvent sur ce blog ». (complément du verbe) / « GABFLE, c’est un blog dont l’auteur aime interviewer ses amis ». (complément du nom) / « Le français, c’est une langue dont vous êtes passionné(e) » (complément de l’adjectif).
4) ce qui :
signifie « la chose qui ». C’est un pronom relatif composé avec un démonstratif. Même chose avec « ce que ». Exemples avec le discours direct et le discours indirect : « Qu’est-ce qui t’intéresse ? » -> Elle me demande ce qui m’intéresse. » / « Qu’est-ce que tu aimes ? » -> « Il me demande ce que j’aime. »
5) dont :
celui-ci a une fonction de complément du nom : Aurélie a oublié (la signification) des initiales du sigle « PIM ».
6) où :
vous savez certainement que « où » est le pronom relatif complément de lieu en français… mais étiez-vous pleinement conscient(e) qu’il est aussi complément de temps ?... Si oui, bravo ! Si ce n’est pas le cas, pas de souci : vous le savez dorénavant ! On dit donc « le jour où… », « l’année où… », « le moment où… », etc.
Remarques sur les prononciations et habitudes de langage :
a) Non :
ce mot dans ma bouche ne visait pas à contredire Aurélie mais plutôt à contrebalancer le côté très sérieux de ma question afin de montrer que la discussion allait rester informelle. C’est donc un « non » introductif ! Quel paradoxe, non ?!
b) Euh : Il y a beaucoup de « euh » ici… parce qu’on hésite, oui, bien sûr, mais en fait, dans la majeure partie des cas, on ne se rend pas compte qu’on dit cela … Comment ? Vous aussi, vous dites involontairement « euh » quand vous parlez français ? C’est bien ! Vous êtes sur le chemin du bilinguisme !
c) Alors : ce mot est très courant quand on commence à exposer une idée, à raconter quelque chose.
d) Donc : vous l’aurez remarqué, c’était le mot du jour pour Aurélie ! Je n’ai pas compté combien de fois elle l’avait utilisé mais en tout cas, beaucoup ! Non qu’elle ait eu besoin de systématiquement faire des conclusions… évidemment ! C’est juste un réflexe de langage…
e) En fait : normalement, « en fait » sert à introduite une explication, un éclaircissement… Mais souvent, cela reste une simple habitude de langage. Comme avec « donc », Aurélie ponctue son discours avec « en fait »… et elle en sera vraisemblablement très surprise lorsqu’elle lira la transcription de son interview !
f) Je suis : je suppose que vous connaissez ce phénomène de prononciation : ici, on entend vraiment « chui » !
g) il y a : Aurélie prononce bien sûr « y’a » ici mais tellement vite qu’on le devine plus qu’on ne l’entend !
h) Ce qui : Et « ce qui » est prononcé « ski » sans qu’il y ait un rapport avec les sports d’hiver…

Remarques culturelles :
A) Le
mouvement Emmaüs est un ensemble d’associations loi de 1901 fondées par l’abbé Pierre (de son vrai nom Henri Grouès) à partir de 1949, pour venir en aide aux plus pauvres, aux exclus, aux réfugiés et aux sans domicile fixe (« SDF »). Le mouvement Emmaüs International regroupe 323 associations reconnues par le mouvement en son nom à travers le monde, dont 140 en France fédérées au sein du mouvement Emmaüs France. Les personnes accueillies dans les communautés, qui représentent le projet central du mouvement, ont été désignés comme «compagnons» par l'abbé Pierre, leur figure emblématique et mondialement respectée. L’abbé Pierre est décédé en 2007, à l’âge de 94 ans. (D’après Wikipédia). Pour plus d’informations, consultez leur site Internet : http://www.emmaus-france.org/.
Et si vous voulez en savoir plus sur la personnalité hors du commun de l’Abbé Pierre, regardez cette vidéo (un extrait de discours très fort), trouvée sur YouTube, où on comprend extrêmement bien qu’en 1997 (10 ans seulement avant sa mort), sa force de caractère et ses convictions n’avaient pas faibli. J’en ai fait une transcription pour vous aider à bien comprendre.




Transcription : 
« Ceux qui ont pris tout le plat dans leurs assiettes, laissant les assiettes des autres vides et qui ayant tout, disent avec une bonne figure, une bonne conscience : « nous, nous, qui avons tout, on est pour la paix » ! Qu’est-ce que c’est que je dois leur crier à ceux-là ? Les premiers violents, les provocateurs de toute violence, c’est vous ! Et quand le soir, dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos petits enfants, avec votre bonne conscience, au regard de Dieu, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d’inconscients que n’en aura jamais le désespéré qui a pris des armes pour essayer de sortir de son désespoir. »


Fin des remarques culturelles :
B) L’ANPE = l’Agence Nationale Pour l’Emploi qui s’occupe de mettre en contact les potentiels employés et les employeurs afin que les chômeurs puissent retrouver du travail.
C) cadre européen des langues : c’est le CECR (cadre européen de référence pour les langues), il s’agit des niveaux A1, A2, B1, B2, C1, C2 que j’utilise dans ce blog pour distinguer les niveaux des exercices.

dimanche 27 juillet 2008

DOCUMENT AUDIO pour le niveau B1 (Marija) :

Marija parle d’un projet écologique à Saint-Étienne !




Il y a quelques mois, j’ai interviewé Marija. Elle vient de Lettonie, elle a 29 ans, elle parle couramment français et elle connaît très bien Saint-Étienne. Écoutez-la parler d’un projet écologique original…


La place de l'hôtel de ville à Saint-Étienne.




DOCUMENT AUDIO :
Voici les informations que vous devez entendre dans le document.
1) Que fait Marija à Saint-Étienne ?
2) Où fait-elle son stage ?
3) Quel est l’objectif principal de Terre d’échanges ?
4) Quelle est la particularité du projet sur lequel Marija travaille ?
5) Quelles sont les réalisations de Terre d’échanges liées à l’agriculture ?
6) Quels sont les autres projets de Terre d’échanges ?


Écoutez le document.


EXERCICE :
Choisissez les réponses correctes.

 







TRANSCRIPTION :
Après l'exercice, lisez la transcription et les remarques pour apprendre plus de choses.
Gab : Marija, tu habites à Saint-Étienne (a) pour le moment, euh*, tu peux nous expliquer pourquoi ?
Marija : Ben oui, je suis** à Saint-Étienne pour une année et je fais mes études de communication en Master (b) professionnel de communication… là-bas.
Gab : Et alors, euh… dans le cadre de ce Master, tu vas faire un stage, j’ai cru comprendre.
Marija : Oui, voilà. Donc, c’est un Master professionnel et c’est pour ça que j’avais les (sic : des) cours pendant le premier semestre et maintenant, le deuxième semestre, c’est le stage que je fais dans une association (c) qui s’appelle « Terre d’échange (d) » et… c’est un stage de cinq mois qui… que j’ai commencé en janvier, donc que je vais continuer jusqu’à début juin.
Gab : D’accord. Et c’est quoi, les objectifs de cette association ?
Marija : Ben l’association, euh, l’objectif principal, c’est la création de (sic : d’un) « éco quartier ». En fait, euh… (un) « éco quartier », euh… ou (un) « éco village », ailleurs, souvent ce sont les (sic : des) constructions neufs (sic : neuves) donc c’est les (sic : ce sont des) quartiers qui sont construits à nouveau avec les (sic : des) matériaux écologiques, tandis que (1) là, c’est un peu différent, c’est le (sic : un) quartier qui existe déjà. Donc l’association, elle est… s’est installée dans ce quartier de la ville de Saint-Étienne et on a dit qu’on va faire un « éco quartier », par les (sic : des) pratiques écologiques, par les petits gestes écologiques des gens au quotidien. Donc c’est un « éco quartier » un peu original.
Gab : Et qu’est-ce qu’ils ont déjà réalisé par exemple ?
Marija : Ben par exemple, euh… le premier, un des premiers projets, euh… réalisés de (sic : par) l’association, c’est mettre en place un circuit court qui est « AMAP (e) ». Donc « AMAP », c’est « association de maintien d’agriculture paysanne (2) », en fait, c’est une possibilité pour euh…les gens de la ville d’acheter les légumes des producteurs donc des, des gens qui travaillent dans la ferme à côté, euh…, dans la région, donc ça veut dire… de ne pas faire les courses dans les grandes surfaces (3), supermarchés, où on ne sait pas d’où viennent les légumes, comment ils étaient, ils étaient cultivés mais de l’acheter auprès des gens de son région, de SA région, donc en fait le circuit court et en plus, on voit le producteur, souvent on peut aller dans la ferme, on peut, on peut voir où ces légumes ils étaient cultivés, comment ça se fait, de connaître les personnes. En fait, c’est aussi les directions, euh, une RELATION directe avec les personnes. Et les gens, ils peuvent commander, euh…, des paniers (4), un panier petit ou plus grand, par semaine, et c’est un engagement pour quatre mois dans, dans, dans, dans ce cas-là. Donc les gens, ils fassent, ils FONT une commande comme ça en avance, donc ils viennent toutes les semaines chercher leur panier de légumes de saison.
Gab : Ah ouais***, d’accord. Et il y a**** d’autres projets qui vont être développés ?
Marija : Ouais***, il y a****, il y en a beaucoup, hein***** ! Parce que…
Gab : Par exemple ?
Marija : Ben il y a par exemple le, le projet de vélos, donc où l’association elle travaille avec la ville de Saint-Étienne pour euh… mettre en place les (sic : des) vélos en location et aussi donc le rôle de l’association, c’est l’étude, le conseil pour améliorer les pistes, pour voir que, que, que c’est le (sic : un) système qui fonctionne. Euh…, sinon, par exemple, il y a un autre projet de « SEL (f) », de système d’échange de temps. En fait, c’est pareil que…, ben, souvent, c’est pas euh… dans la vie de tous les jours, c’est, c’est, la logique, c’est qu’on peut acheter quelque chose. Ou les services, c’est toujours payant. Tandis que là, on se dit que les gens, ils peuvent aider (sic : s’aider) l’un l’autre, ou… Déjà, les choses qu’ils peuvent échanger, c’est leur temps. C’est en fait la seule chose qui leur appartient (5) vraiment. Et du coup, c’est les services qu’on peut faire l’un à l’autre (sic : se rendre l’un l’autre). Moi, je peux te donner des cours (6) de, euh… de piano, toi tu peux aller faire les courses (7) à une dame âgée qui habite à côté de toi, et une dame âgée peut…, elle peut apprendre quelques mots en français à un enfant, euh, de ses amis qui ne parle pas bien. Voilà. Et c’est, oui, c’est pareil, c’est, il s’agit de relations entre les gens, d’entraide (8).









Remarques de prononciation :
* Euh : quand on cherche ses mots, on dit « euh »… Ce n’est pas un mot mais une chose qu’on répète beaucoup !
** Je suis : Marija, comme la plupart des francophones, prononce « chui » !
*** Ouais = la forme non-standard de « oui ».
**** Il y a : très souvent, on prononce cette expression « y’a », on oublie le « il »… C’est une habitude !
***** Hein : ce n’est pas un mot mais un son. On peut l’utiliser (comme ici) pour dire « n’est-ce pas ». Dans d’autres cas, on l’utilise pour faire répéter quelqu’un, mais ce n’est pas très poli (tout comme « Quoi ? ») : si vous n’avez pas bien compris quelqu’un, dites plutôt « Comment ? », c’est mieux).

Remarques de grammaire et de vocabulaire :
Parfois, dans cette interview, Marija a pu faire de petites approximations en français. Dans ces cas-là, j’ai souligné les mots et noté « sic » (‘’ainsi’’ en latin) puis j’ai écrit les mots plus adaptés. Vous le savez bien, quand on parle dans une langue étrangère, on fait à l’oral de petites erreurs qu’on ne ferait pas à l’écrit ! Mais souvent, Marija se corrige tout de suite toute seule !
1) Tandis que = alors que (pour exprimer une opposition).
2) Paysan, paysanne = lié à l’agriculture. Un paysan = un agriculteur, une paysanne = une agricultrice. Longtemps, ce mot a été jugé négatif mais depuis quelques années, certains agriculteurs essaient de le réhabiliter, en particulier grâce à l’action de la « confédération paysanne », un syndicat agricole très actif qui s’est beaucoup développé dernièrement. C’est maintenant le second syndicat agricole en France. Vous avez peut-être entendu parler de son ancien leader, José Bové. Si ce sujet vous intéresse, consultez leur site : http://www.confederationpaysanne.fr/.
3) une grande surface = un supermarché.
4) un panier : si vous partez en vacances, vous prenez une valise ou un sac à dos, si vous allez au marché, vous prenez un panier pour mettre vos achats !
5) la seule chose qui leur appartient : avec cette structure de phrase « le seul / la seule qui / que + verbe », on met aussi souvent le verbe au subjonctif. Mais cette règle n’est pas toujours respectée.
6) donner des cours = enseigner.
7) faire les courses = faire des achats, aller acheter des choses (en particulier pour manger ou cuisiner).
8) l’entraide = l’aide mutuelle, l’aide réciproque.

Remarques culturelles :
a) Saint-Étienne est une ville à découvrir absolument. Si vous n’avez pas la chance de pouvoir y aller, vous pouvez quand même consulter le site Internet de la ville : http://www.saint-etienne.fr/ ou bien celui de l’office du tourisme : http://www.tourisme-st-etienne.com/ !
b) Un Master : en France, les universités ont à présent adopté le système européen « LMD », c’est-à-dire Licence / Master / Doctorat. Marija a donc fait un Master pour obtenir un diplôme « bac + 5 »).
c) Une association : il existe beaucoup d’associations en France : plus d’un million ! C’est un vrai phénomène de société ! Si vous êtes au minimum deux personnes à partager une même passion (que ce soit le théâtre amateur en vue de faire des spectacles, la protection des oiseaux sauvages, l’organisation d’un spectacle, la dégustation de vin, la politique, etc. !), vous pouvez (sans que ce soit obligatoire) obtenir un statut officiel qui facilite la vie de votre association. La majorité des associations ont le statut « association loi de 1901 ». Avant 1901, il était très difficile de se regrouper ou d’obtenir une autorisation pour se regrouper. C’était très strict. La loi de 1901 marque un très grand changement, donne beaucoup plus de libertés. Mais le but d’une association ne doit pas être d’enrichir un ou l’autre de ses membres : on parle d’ « associations à but non lucratif ». Pour plus d’informations, vous pouvez consulter l'encyclopédie Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Association_loi_1901 !
d) Terre d’échange : pour les contacter : Association Terre d'Echanges, 10, rue Pierre Termier / 42000 Saint-Étienne / 04 77 38 72 32 / 06 79 04 42 54. Et vous pouvez aussi consulter leur site Internet !
e) Une AMAP : comme l’indique Marija, les Associations pour le Maintien d’une Agriculture paysanne, se développent de plus en plus en France. Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site http://alliancepec.free.fr/Webamap/index.php où il y a beaucoup d’informations pratiques.
f) Un SEL = un système d’échange local, de temps, de service, comme l’explique Marija. Vous trouverez plus d’informations sur http://selidaire.org/spip/ !

samedi 19 juillet 2008

DOCUMENT AUDIO pour le niveau A2+ (Delphine) :

Delphine présente la ville de Lyon !




Delphine a 28 ans. Elle habite et travaille à Lyon. Elle y est professeur. Elle aime beaucoup cette ville donc elle va vous la présenter. Cette interview est très longue mais Delphine ne parle pas très vite.


DOCUMENT AUDIO :
Lisez d'abord les informations que vous devez entendre dans le document.
 

1) Quand est-ce que Delphine est arrivée à Lyon ?
2) Comment est la ville de Lyon pour Delphine ?
3) Dans quelle partie de Lyon habite Delphine ?
4) Comment est le centre-ville ?
5) Comment est le quartier de la Croix-Rousse ?
6) Que dit Delphine sur les cafés-théâtres ?
7) Que dit Delphine sur les musées de Lyon ?
8) Quel moyen de transport presque gratuit existe à Lyon ?













Écoutez ensuite le document.



 

EXERCICE : 
Choisissez en même temps les réponses correctes.






















TRANSCRIPTION :
 Après l'exercice, lisez la transcription et les remarques pour apprendre le vocabulaire et comprendre les prononciations

Gab : Delphine, tu habites où, tu peux nous expliquer, s’il te plaît ?
Delphine : Euh…* J’habite à Lyon depuis (1) déjà trois ans.
Gab : Et pourquoi est-ce que tu habites à Lyon ? Tu es originaire de (2) Lyon ?
Delphine : Non, je viens pas (3) de Lyon mais j’ai trouvé du travail ici donc j’ai déménagé. Voilà.
Gab : D’accord. Et…, la ville de Lyon, c’est comment ?
Delphine : C’est très bien, c’est très agréable. C’est une ville qui est pas (3) très grande mais pas très petite non plus donc c’est très varié.
Gab : Tu peux nous parler, euh…, de l’atmosphère de la ville, peut-être ?
Delphine : Euh… oui, donc euh… Moi, j’habite dans la ville de Lyon même mais c’est vrai que la banlieue à l’extérieur de la ville est assez grande et euh… c’est, c’est très intéressant en fait d’être dans la ville même de Lyon parce qu’il y a** plusieurs quartiers et ils sont assez proches et on peut se déplacer facilement. Et l’atmosphère… ben chaque quartier a son atmosphère particulière et chez moi c’est plutôt calme parce que les gens habitent là mais ils ne travaillent pas là. Donc c’est plutôt résidentiel (4). Et voilà (5). Puis sinon le centre-ville de Lyon est plutôt animé, très animé même. Et d’autres quartiers sont plus réservés au travail.
Gab : Le centre-ville, c’est comment ?
Delphine : Euh… Le centre-ville, en fait, il y a plusieurs parties. Il y a le vieux Lyon qui date, euh…, plutôt de la Renaissance donc c’est de belles maisons en pierre et euh…, c’est un lieu (6) plutôt touristique donc on trouve beaucoup de… de pâtisseries où on présentent les spécialités lyonnaises, euh… de boutiques de souvenirs, etc., des musées aussi, et les rues sont très étroites (7) et c’est très beau. Et… un autre quartier, c’est la presqu’île (8), en fait, qui se situe entre les deux fleuves (9), le Rhône et la Saône et là, c’est un quartier plus récent mais quand même assez vieux et euh… plutôt chic, où on se retrouve pour faire la fête aussi, il y a beaucoup de discothèques. Euh…, voilà, c’est très sympa. Il y a l’opéra et il y a le musée des Beaux-arts, l’hôtel de ville (10). Quoi d’autre ? Je sais plus !
Gab : Et la Croix-Rousse, c’est où, c’est comment ?
Delphine : Alors, la Croix-Rousse… En fait, à Lyon, il y a aussi deux collines (11), une colline qui est euh… qui part du vieux Lyon en fait et qui monte, logiquement et sur laquelle se trouve la Basilique de Fourvière. Donc, c’est la colline de Fourvière. Et on dit que c’est la « colline qui prie (12) » en opposition à la Croix-Rousse qui est la « colline qui travaille ». Parce qu’en fait, la Croix-Rousse, euh.., c’est un quartier où on fabriquait de la soie (13) et il y a encore de…ben, les maisons sont restées, bien sûr, mais euh…, maintenant, il y a peut-être un ou deux ateliers de soie mais c’est tout et aujourd’hui, c’est un quartier, euh… comment dire… ? C’est un quartier plutôt artistique, un peu décalé (14) en fait et les gens ont racheté des… des anciens ateliers de soie et ils les ont transformés en grands appartements ou en lofts ou en…, voilà, enfin un peu à leur imagination, donc c’est un peu le quartier artistique de Lyon et c’est très sympa de se promener dans les pentes de la Croix-Rousse pour aller boire un verre, pour aller dans un café-théâtre. Et voilà.
Gab : Donc la vie culturelle lyonnaise est quand même assez riche.
Delphine : Oui, ben voilà. Donc je parlais des cafés-théâtres et c’est vrai qu’il y a beaucoup de petits cafés-théâtres où on est « écrasés comme des sardines » (15) à l’intérieur. Il fait très chaud en général mais euh, on voit des spectacles qui sont vraiment intéressants, d’artistes qui sont pas vraiment connus mais qui essayent de se faire connaître et euh… qui sont un peu à l’extérieur du circuit classique qu’on connaît et finalement, ils ont de très bonnes productions aussi donc c’est intéressant. Et puis bien sûr, bon, il y a l’opéra qui est très grand, très joli et euh…il y a tout le temps, tout le temps des spectacles. Et puis il y a aussi des grands théâtres, donc le théâtre de la Croix-Rousse, le théâtre des Célestins qui sont des… des vieux théâtres de Lyon et qui ont toujours beaucoup de… de succès. Il y a bien sûr beaucoup de cinémas aussi et il y a aussi pas mal de (16) musées. Enfin, je sais pas par rapport à d’autres villes françaises mais j’ai l’impression qu’il y a un… un bon nombre de musées.
Gab : Et… se déplacer (17) à Lyon, c’est compliqué ? Puisque la ville est grande…
Delphine : Non, pas vraim…, enfin pour moi, c’est pas vraiment compliqué parce que la ville (à l’intérieur des murs), n’est pas très très grande et c’est facile de… de… de se déplacer à pied parce que, euh…, ben, de chez moi à… au centre-ville, c’est vingt minutes donc ça, c’est bien – à pied. Et, euh, de toute façon, il y a toujours le métro, il y a quatre lignes de métro donc c’est quand même bien et ils sont en train de l’agrandir. Il y a des trams, il y a des bus et puis il y a beaucoup de trains aussi parce que beaucoup de gens viennent travailler à Lyon de l’extérieur de la ville. Et depuis déjà deux ans, on a mis en place un système de vélos, de location de vélos, euh…, dans la ville, de borne (18) à borne, comme ça existe à Paris. Euh… donc euh… voilà, c’est pas cher, c’est un euro la semaine pour voyager gratuitement autant de fois qu’on veut.
Gab : Ça s’appelle comment, ces vélos ?
Delphine : Les Vélo’V (« Vé-love »).
Gab : Vélo’V. D’accord. Merci !
Delphine : De rien !


Remarques de prononciation :
* Euh : quand on cherche ses mots, on dit « euh »… Ce n’est pas un mot mais une chose qu’on répète beaucoup !
** Il y a : très souvent, on prononce cette expression « y’a », on oublie le « il »… C’est une habitude !


Remarques de grammaire et de vocabulaire :
1) depuis : on utilise ce mot pour parler d’une action ou d’une situation qui a commencé dans le passé et qui n’est pas finie. On utilise en général ce mot avec le présent. Quand on a un verbe au passé composé (pour parler d’une action passée et terminée), on utilise un autre mot : « il y a ». Exemples : « Je fais ce blog depuis juin 2008. » mais « J’ai commencé ce blog il y a un mois et demie. ».
2) être originaire d’une ville / d’un pays = être né dans cette ville / ce pays. On dit aussi « venir d’une ville / d’un pays » (quand on y a habité longtemps ou quand on y habite encore).
3) je viens pas / qui est pas : ici Delphine a oublié le « ne ». La forme correcte, c’est « je ne viens pas » / « qui n’est pas ». Mais cette erreur est habituelle.
4) résidentiel : avec beaucoup de maisons, d’immeubles, d’appartements.
5) voilà : on dit souvent « voilà » quand on a fini une phrase, une idée. C’est une habitude de langage.
6) un lieu = un endroit (mots généraux pour parler d’une ville, d’un pays, d’une région, etc.). Ne dites pas une « place » car une « place », c’est un espace spécial dans une ville, avec des arbres, ou avec des bancs…
7) étroit(e) ≠ large.
8) une presqu’île, ce n’est pas complètement une île parce qu’elle est reliée à la terre.
9) un fleuve se jette dans une mer ou dans un océan (comme la Loire dans l'Atlantique) mais une rivière se jette dans une autre rivière ou dans un fleuve.
10) l’hôtel de ville = la mairie (le bâtiment où il y a l’administration d’une ville).
11) une colline = une mini montagne !
12) prier = penser ou « parler » à un dieu.
13) la soie = un textile très précieux, inventé en Chine.
14) décalé = (ici) alternatif.
15) écrasés comme des sardines = cette expression signifie qu’on est comme de petits poissons dans une boîte, qu’on n’a pas de place pour bouger. Mais d’habitude on dit « serrés comme des sardines ».
16) pas mal signifie ici « beaucoup ».
17) se déplacer = changer de lieu.
18) une borne = (ici) une station.

Remarques culturelles :

Pour connaître un peu mieux Lyon en regardant des photos, vous pouvez consulter le site http://www.visitelyon.fr/ (photos) ou le site http://www.lyon.fr/vdl/sections/fr/ (site officiel de la ville de Lyon), et surtout la section sur les quartiers, où il y a aussi des photos avec des explications : http://www.lyon.fr/vdl/sections/fr/tourisme/fil_quartier !
Et si vous voulez plus d’informations sur le système des vélo’V, il y a aussi un site Internet : http://www.velov.grandlyon.com/ !



mercredi 9 juillet 2008

DOCUMENT ÉCRIT pour le niveau A1+ (Jeanne) :

Le week-end de Jeanne !




Jeanne vient de Lettonie mais elle habite et travaille en Espagne depuis longtemps. Elle parle couramment français donc elle a accepté de répondre à mes questions. Lisez son interview puis faites l’exercice !








DOCUMENT ÉCRIT :

Mes questions : « Jeanne, tu habites en Espagne mais tu connais la France. Ton dernier voyage en France, c’était quand ? Qu'est-ce que tu as fait pendant ce séjour ? C'était bien ? »

Lisez le document (cliquez dessus pour le voir en plus gros).



















EXERCICE :

VRAI ou FAUX ? Choisissez la réponse correcte.

dimanche 6 juillet 2008

DOCUMENT AUDIO pour le niveau B1 (Cécile) :

Cécile est en vacances !



Cécile a une trentaine d’années, elle habite en région parisienne et quand je l’ai interviewée, le 22 juin dernier, elle était presque en vacances… Mais elle m'a aussi parlé aussi de sa profession.







DOCUMENT AUDIO :
Voici d'abord les informations que vous devez entendre dans le document. Lisez ces questions.

1) Quelle est la situation actuelle de Cécile ?
2) Dans quel secteur vont travailler les gens dont Cécile s’occupe ?
3) Avec quel public travaille-t-elle ?
4) Pourquoi est-ce qu’elle apprécie son travail ?
5) Quels sont les inconvénients de ce métier ?
6) Quel est l’état d’esprit actuel de Cécile ?


Écoutez ensuite le document.





EXERCICE :
Et puis choisissez les réponses correctes.










TRANSCRIPTION :
Après l'exercice, lisez la transcription et les remarques pour apprendre le vocabulaire et comprendre les prononciations.


Gab : Bonjour Cécile.
Cécile : Bonjour.
Gab : J’ai cru comprendre que tu étais presque en vacances, non ?
Cécile : Et oui, ça y est ! Je suis* quasiment (1) en vacances, là !
Gab : Et pour combien de temps ?
Cécile : Euh**… deux mois ! [rires]
Gab : Pourquoi si longtemps ?
Cécile : Et oui, oui, je suis enseignante (2). En lycée. Et donc on est en vacances quasiment depuis le début de juin, depuis le début du mois de juin. Donc ça fait presque… plus de deux mois en fait. Voilà. Sans les élèves.
Gab : Et oui.
Cécile : Voilà, un travail normal, presque. [rires]
Gab : Oui… Euh…, qu’est-ce que tu enseignes exactement ?
Cécile : Alors… C’est un peu compliqué. Je travaille en lycée professionnel et j’enseigne tout ce qui est (3) nutrition, hygiène, pour des gens qui vont travailler soit (4) en maison de retraite, soit (4) en crèche (a), soit (4), euh… dans tout ce qui est restauration. Voilà, donc c’est très varié. Et… voilà.
Gab : Quel âge ont tes élèves à peu près ?
Cécile : Alors, ça commence à quinze ans et demi, jusqu’à 21-22 ans. Donc, euh, du CAP, BEP et bac professionnel (b).
Gab : Et c’est sympa comme boulot (5) ?
Cécile : Ouais. Oui, oui, c’est bien. Ben… ils ont beaucoup de répondant (6), c’est des adolescents, donc je m’ennuie pas du tout ! J’arrive en cours, je sais pas ce qui va m’arriver ! [rires] Non ! Mais ils sont sympas, ça va ! Ouais !
Gab : D’accord. Donc tu es prête à faire ça pendant très longtemps…
Cécile : Non. C’est… enfin c’est quand même assez usant (7). Puis en fait, euh…
Gab : A quel niveau ?
Cécile : Euh… À quel niveau, c’est usant ?... Euh… On a, on change beaucoup de matières, donc il y a beaucoup de préparation de cours. Euh, donc, Pfff… et puis je sais pas, euh… Je vois mes collègues, elles commencent à… à avoir moins de répondant et… à, à fatiguer tout simplement. À un moment donné, on en a marre (8). Il paraît.
Gab : Mais toi, c’est pas le cas ?
Cécile : Pour l’instant, ça va.
Gab : D’accord, ben merci.
Cécile : Merci. Donc c’est très varié, j’ai des classes de garçons, et des classes de filles.

Remarques de prononciation :
*Je suis : On entend « chui » ici… C’est une prononciation courante, habituelle mais bien sûr un peu familière…
** Euh : Vous remarquez les « euh… », ils sont nombreux dans cette interview. C’est normal ! Quand on fait une interview non préparée on hésite souvent… Et on dit « euh… » ! Mais ce n’est pas un vrai mot !

Remarques de grammaire et de vocabulaire :
1) quasiment = presque.
2) enseignant(e) = professeur. « Enseigner » signifie « donner des cours ».
3) tout ce qui est = tout ce qui concerne.
4) soit… soit : ces mots permettent de présenter deux possibilités / deux situations entre lesquelles on a le choix.
5) un boulot = un travail (mais le mot «boulot » est un peu familier). Selon la même logique, « bosser » signifie « travailler ».
6) ils ont beaucoup de répondant : « avoir du répondant » = « avoir de la répartie », savoir répondre de façon rapide et parfois avec un peu d’impertinence. Parfois, les enseignants français détestent cela mais les jeunes enseignants comme Cécile ne le prennent pas trop mal et considèrent que c’est aussi (si ce n’est pas exagéré) une manière pour les élèves d’apprendre à affirmer leur personnalité.
7) usant = fatigant, épuisant (moralement).
8) on en a marre = c’est une expression assez familière qui signifie « on en a assez », « on ne peut plus supporter cette situation ».

Remarques culturelles :
a) une crèche = une sorte de garderie où des puériculteurs et puéricultrices s’occupent des jeunes enfants dont les parents travaillent. Ensuite, à partir de deux ou trois ans, les enfants sont acceptés à l’école maternelle.

b) CAP, BEP et bac professionnel = Certificat d’Aptitude Professionnelle, Brevet d’Études Professionnelles, Baccalauréat professionnel. Ce sont des diplômes que l’on peut obtenir quand on a fait une formation professionnelle, technique.

samedi 5 juillet 2008

DOCUMENT AUDIO pour le niveau A2 (Stéphane) :

Stéphane se présente !...



Il y a quelques temps, j’ai fait une petite interview de Stéphane. Il a une trentaine d’années, il vit et travaille en région parisienne. Je lui ai demandé de se présenter mais… il n’est pas resté très sérieux ! Écoutez son interview…






DOCUMENT AUDIO :
Voici les informations que vous devez entendre dans le document...


1) Combien mesure Stéphane (Quelle est sa taille) ?
2) Combien de jours est-ce qu'il est resté à Amboise ?
3) Qu’est-ce qu’il a fait pendant la fête de la musique ?
4) Qu’est-ce qu’il a fait le matin de l’interview ?



Écoutez le document.



Voki !


EXERCICE :
Choisissez les réponses correctes.



TRANSCRIPTION :
Après l'exercice, lisez la transcription et les remarques pour apprendre le vocabulaire et comprendre les prononciations.


Je m’appelle Stéphane, je mesure 1 mètre 98 et je viens de (1) Paris. Je viens de passer (2), euh…* deux jours à Amboise pour les fêtes de la musique (a). Manque de pot (3), on n’a rien vu, les fêtes de la musique, on les a passées, euh…, à manger avec… euh… nos amis amboisiens. Donc, euh…, qu’est-ce que je pourrais dire de plus ? Euh… Pour me définir, j’ai acheté des courgettes ce matin, au marché. Et je… [rires] je compte bien (4) les manger ce soir au dîner, accompagnées de (5)… d’un poivron et d’un oignon. Voilà (6), c’était Stéphane !


Remarques de prononciation :

* euh : Vous remarquez les « euh… », ils sont nombreux dans cette interview. C’est normal ! Quand on fait une interview non préparée on hésite souvent… Et on dit « euh… » ! Mais ce n’est pas un vrai mot !


Remarques de vocabulaire et de grammaire :

1) Je viens de Paris = je suis de Paris, j’habite à Paris. On utilise le verbe « venir de + nom » quand on veut parler de son origine, de son adresse.
2) Je viens de passer = j’ai juste fini de passer / j’ai presque fini de passer. On utilise la structure « venir de + verbe à l’infinitif » pour parler d’une action qui est passée et qui est juste terminée (finie), ou presque terminée (finie). En grammaire, cette forme s’appelle le « passé récent ».
3) Manque de pot : c’est un expression familière / non standard. Elle signifie « manque de chance », « pas de chance ». Si vous aimez le vocabulaire familier, vous pouvez aussi dire « manque de bol ». Au contraire, quand on a de la chance, on peut dire « j’ai du bol » ou « j’ai du pot ».
4) Je compte bien = j’espère bien.
5) Accompagnées de = (ici) avec.
6) Voilà ! : on utilise très souvent ce mot, dans différentes situations. Ici, Stéphane dit « voilà » pour expliquer qu’il a fini de parler.


Remarques culturelles :

a) la fête de la musique : Stéphane dit « les » fêtes (je l'ai interviewé après l'apéritif...) mais en fait, c’est « la » fête. Elle a lieu chaque année le 21 juin. Le concept de fête de la musique date des années 70. Mais c’est le ministère de la culture français (dirigé par Jack Lang) qui a créé la première fête de la musique en 1982. L’idée, c’est que les gens jouent de la musique et chantent dans la rue. Il n’est pas nécessaire d’être musicien professionnel, cette fête est pour les amateurs d’abord. C’est très convivial, très sympathique et il y a beaucoup de spectateurs ! Parfois, un masque à oxygène est presque nécessaire, à Paris par exemple… Pour plus de renseignements : allez sur http://fetedelamusique.culture.fr/ !

mercredi 2 juillet 2008

DOCUMENT AUDIO pour le niveau B1 (Philippe) :

Philippe parle du Pays basque !




Philippe a une trentaine d'années, il travaille depuis quelques années en région parisienne. Mais il n'y est pas né : il est originaire du Sud-Ouest de la France. C'est pour cela qu'il connaît bien le Pays basque dont il aime bien parler…





DOCUMENT AUDIO :

Voici les informations que vous devez entendre dans le document...

1) Où est-ce que Philippe habite ?
2) Quand est-ce qu’il va au Pays basque ?
3) Les fêtes de Bayonne, qu’est-ce que c’est selon lui ?
4) Comment y sont habillés les gens ?
5) Quelles sont les activités proposées lors de ces fêtes ?
6) À Bayonne, autour de quoi est centrée (organisée) la fête, d’après Philippe ?
7) Que fait-on avec les vaches qui sont dans la rue ?
8) Est-ce qu’il y a des accidents ?
9 Quelles sont les autres traditions de ces fêtes ?


 Écoutez le document.




EXERCICE :
Choisissez les réponses correctes.










 















TRANSCRIPTION :
Après l'exercice, lisez la transcription et les remarques pour apprendre le vocabulaire et comprendre les prononciations.

- Gab : Ça va Philippe, tu es* bien installé, euh**… ? [Philippe : Ah oui, j’...] Tu as tout ce qu’il faut*** pour boire et tout ?
- Philippe : Ah oui, j’ai, j’ai tout ce qu’il faut***, oui.
- Gab : Bon, on va commencer, alors. Dis, où est-ce que tu habites en ce moment ?
- Philippe : J’habite en région parisienne.
- Gab : Ah ! Mais tu es pas (1) parisien à l’origine…
- Philippe : Ah, non, je suis de Bayonne.
- Gab : De Bayonne ?
- Philippe : Oui. Au Pays basque.
- Gab : Au Pays basque, d’accord.
- Philippe : Oui.
- Gab : Et, euh, pourquoi tu n’habites pas à Bayonne ?
- Philippe : Parce que je suis obligé de travailler à Paris.
- Gab : OK. [Philippe : Voilà.] Mais tu y reviens souvent quand même, au Pays basque ?
- Philippe : Ah oui. Régulièrement. À toutes les vacances scolaires. [Gab : Ouais****.] Voilà. Et pendant les grandes vacances et le plus souvent possible. Pour retrouver la famille, pour profiter du pays.
- Gab : Et qu’est-ce que tu fais par exemple quand tu vas là-bas ? Euh, à quelles occasions ? Qu’est-ce qu’il y a comme événements qui te plaisent ?
- Philippe : Eh… Par exemple pendant l’été, euh, il y a***** les fêtes de Bayonne…
- Gab : C’est quoi, ça ?
- Philippe : C’est une, euh, euh, ce sont des fêtes qui se, se déroulent (2) sur plusieurs jours, euh, qui se déroulent tous les ans, depuis, euh, des dizaines d’années, et peut-être 80 ans, depuis les années 20. Et voilà, c’est traditionnel, euh, chez nous, et voilà, il y a…, la fête dure toute la journée et toute la nuit…
- Gab : Et qu’est-ce qu’on fait ?
- Philippe : Et qu’est-ce qu’on fait ?... D’abord les gens sont habillés pareil (3), ils sont habillés, euh, avec la tenue du « festayre »(a), ça veut dire « celui qui fait la fête », ils sont habillés de blanc, avec un pantalon blanc, un t-shirt blanc, une ceinture rouge et un foulard (4) rouge. Voilà.
- Gab : Ils font quoi ?
- Philippe : Ils font quoi ? Ils font plein de choses. Euh, il y a des courses de vache, euh, il y a, euh, des corridas, mais ce sont, mais ce sont pas des « ferias » contrairement à ce qui se passe dans les Landes ou à Nîmes ou comme ça, où on parle de « feria » quand la fête est centrée autour de la corrida… À Bayonne, c’est pas une « feria » c’est une fête. Donc il y a la corrida, mais la fête est, est, est principalement organisée autour de, de la ville, et non pas (de) la corrida.
- Gab : Donc on les tue pas, les vaches ?
- Philippe : Ah, si ! À la corrida, on tue toujours le taureau. Il y a des courses de vaches. [Gab : Ouais.] Il y a des courses de vache, oui. Les gens se mettent dans un… on, on boucle (5) un quartier de la ville, on ferme les rues avec des barrières, et sur la place de la ville ou du village, on lâche (6) des vaches et euh, on accroche (7) sur le, le, la nuque (8) de la vache une cocarde et… il faut attraper la cocarde. Et c’est des vaches très vives. Voilà. [Gab: Donc, tout le monde…], auxquelles, auxquelles on a, on a mis des caoutchoucs sur les cornes (9) pour pas… empaler (10) les, les maladroits (11). Et voilà. Et le but, c’est de, de, d’attraper (12) la cocarde !
- Gab : Et tout le monde peut attraper la cocarde ?
- Philippe : C’est… tout le monde qui est, qui est… oui ! Tout le monde peut attraper la cocarde !
- Gab : D’accord. Mais il y a du danger, quand même !
- Philippe : Oui, oui, oui, oui, bien sûr.
- Gab : Il y a des accidents, des fois ?
- Philippe : Des fois, il y a des accidents. Oui, oui, oui. Mais c’est pas (1) des accidents comme à, comme à Pampelune où, où ce sont des taureaux qui ont pas (1) de protection sur les cornes. Mais il y a des accidents parfois sévères, ouais, ouais. C’est costaud (13) une vache ! [Gab : Ouais ouais.] Ça soulève une personne et puis ça… Oui, oui, voilà.
- Gab : D’accord. Et après, qu’est-ce qu’on fait, à part, euh, regarder les courses de vache ?
- Philippe : Alors, qu’est-ce qu’on fait ? Qu’est-ce qu’on fait ? Il y a tout un, un… une organisation, de, euh, autour de traditions, alors on, on y chante, tous les jours, dans l’après-midi, les gens se regroupent et viennent chanter ensemble des chants traditionnels. Euh, on y danse. Euh ? qu’est-ce qui relève aussi de la tradition ? Euh, les bars ! Bien sûr ! Alors, ça c’est pas l’après-midi, c’est toute la journée et toute la nuit. Voilà, les gens boivent des coups (14). Et voilà, ils discutent, se rencontrent, tout le monde se retrouve, mêmes les gens qui habitent plus à Bayonne, euh, reviennent en général pour les fêtes de Bayonne, ils retrouvent leurs anciens amis, voilà, c’est une « petite fête », de masse parce qu’il y a, il y a quand même pas mal de (15) monde mais… voilà.
- Gab : Tu peux nous chanter une petite chanson ?
- Philippe : Oui !
- Gab : Ouais ? Vas-y !
- Philippe : Pause ! Attends, attends, on va décider de laquelle on chante !
- Gab : J’enregistre ?
- Philippe : Pause !




Remarques de prononciation :

Tout d’abord, vous pourrez écouter encore une fois cette interview pour faire attention aux prononciations… Philippe a gardé un petit accent du Sud… Pourrez-vous l’entendre ?

*tu es : comme on le fait souvent, j’ai prononcé « t’es »… Ce n’est pas très académique...
**euh : on dit « euh » quand on hésite, quand on cherche ses mots.
***tout ce qu’il faut : vous remarquerez qu’on entend « tout ce qui faut ». C’est une prononciation courante… qu’on n’écrit pas !
****ouais : c’est la forme familière de « oui ».
***** il y a : on entend « y’a » mais c’est une prononciation habituelle.

Remarques de grammaire et de vocabulaire :



1) tu es pas / c’est pas / qui ont pas : vous remarquez que dans cette discussion informelle avec Philippe, je n’ai pas dit « ne ». Philippe non plus. C’est une erreur, mais comme elle est très courante, très habituelle, elle est excusable… sauf pendant un examen, d’accord ?!
2) se déroulent : pour parler d’un événement, on peut utiliser plusieurs verbes : quelque chose peut « se passer » / « arriver » / « avoir lieu ». Quand l’événement arrive par surprise (un accident, par exemple), on utilise plutôt « se produire », « survenir ». Et pour parler d’un concert, d’un festival, d’une fête, d’une manifestation, c’est plutôt le verbe « se dérouler ».
3) pareil = de manière similaire, de la même manière.
4) un foulard = un morceau de tissu qu’on se met sur la tête ou autour du cou.
5) on boucle = (ici) on ferme.
6) on lâche = on libère, on met en liberté.
7) on accroche = on met, on fixe (une cocarde = un objet en tissu coloré).
8) la nuque = l’arrière du cou (on utilise aussi ce mot pour les humains)
9) les cornes = les deux choses que la vache a sur la tête - et qui peuvent être dangereuses !
10) empaler = blesser gravement -quand un objet pointu (les cornes) s’enfonce dans le corps de quelqu’un…
11) les maladroits = (ici) les gens qui ne font pas assez attention.
12) attraper = prendre rapidement avec les mains, saisir.
13) costaud = fort
14) boire un coup = boire quelque chose / boire des coups = boire de manière plutôt… répétitive ! Ces expressions sont un peu familières.
15) Pas mal de = beaucoup de

Remarques culturelles :

a) « le festayre » = la personne qui participe aux fêtes de Bayonne - qui ont lieu fin juillet / début août. Le mot « festayre » semble être d’origine gasconne… Pour plus d’informations, ou pour aller à ces fêtes, consultez le site officiel des fêtes de Bayonne : http://www.fetes.bayonne.fr/ !... Voilà, sinon, il y a un autre mot pour désigner quelqu’un qui adore faire la fête, boire, danser, c’est un « fêtard » ou une « fêtarde » !
Une précision : les fêtes de Bayonne ont en fait été créées en 1932… Mais les habitants de la ville sont sans doute des fêtards depuis beaucoup plus longtemps !


Affiche 2008
L'auteur : http://chizuru.artblog.fr/151553/Fetes-de-Bayonne-2008/


Affiche 2012


 La tenue des "Festayres"


Et comme promis par Philippe, voici maintenant sa chanson basque… en basque bien sûr ! Et oui, il n’y a pas que la langue française dans la vie !...