jeudi 29 juillet 2010

DOCUMENT AUDIO pour le niveau B2 (Louis-Marie) :

Louis-Marie est musicien !



Louis-Marie a 24 ans. Il habite dans le Sud-Ouest de la France, pas loin de la ville de Bergerac. Il fait de la musique, il fait actuellement partie d’un groupe de métal qui s’appelle « Mind Whispers ». Il nous présente sa vie de musicien.










DOCUMENT AUDIO (2 minutes 52) :
Tout d’abord, je vous propose d’écouter l'interview une première fois, sans faire l’exercice, pour comprendre globalement de quoi il s’agit.




Puis, avant d’écouter de nouveau l’interview, vous pouvez lire ces questions qui vous indiquent quelles informations vous allez devoir comprendre.

1/ Louis-Marie est-il un musicien professionnel ?
2/ Comment a-t-il a débuté la musique ?
3/ Comment est-il entré dans son groupe de métal ?
4/ Pourquoi le leader du groupe a-t-il choisi Louis-Marie ?
5/ Avant le premier concert, comment ont-ils répété ?
6/ Où a-t-il fait son premier concert ?
7/ Depuis quand joue-t-il dans ce groupe ?
8/ Combien d’albums ont-ils déjà sortis ?
9/ Que pense-t-il de son activité avec ce groupe ?
10/ Où a-t-il déjà fait des concerts ?



Écoutez ensuite de nouveau l’interview. Vous pouvez faire l’exercice ci-dessous en même temps.


EXERCICE :
Et maintenant, pour chaque question, choisissez la réponse correcte.




Service offert par Quizz.biz



















TRANSCRIPTION :
Lisez enfin la transcription de l’interview et les remarques pour mieux comprendre comment Louis-Marie s’exprime.


Gabrielle : Salut ! Tu pourrais te présenter pour commencer ?
Louis-Marie : Ah bé (a), moi, c’est Louis-Marie, euh, voilà (b), musicien à mes heures perdues (A), on va dire. Euh (c), qu’est-ce que je peux dire ? Que voilà, j’ai mon groupe, un groupe de métal, on dit, voilà, où je suis, je chante, moi. Alors, le chant, ça a pas été ma, ma première « vocation », on va dire, entre guillemets (B). J’ai commencé par faire de la guitare, d’abord, faire de la guitare classique, euh, et puis, euh, voilà, ça fait quand même pas assez de bruit, une guitare classique, alors j’ai fait de la guitare électrique. Et puis un jour, il y a (d) un mec (C) qui m’a accosté (D) comme ça dans un bar et qui, et qui m’a presque ordonné (E) de chanter dans son groupe.
Gabrielle : C’est-à-dire ? Raconte !
Louis-Marie : Ben en fait (f), il a vu ma tête, il a dit « Lui, lui, il écoute du métal, donc il va venir chanter avec, avec moi, quoi ! »
Gabrielle : D’accord, donc il t’avait jamais entendu chanter, il savait pas comment tu pouvais chanter (1)…
Louis-Marie : Exactement, exactement, quoi ! (g) Donc on a fait des essais dans le bar : normal, quoi. Et puis, et puis voilà. Et puis en fait, je suis rentré (h) dans le groupe. Et après, c’était marrant (F) parce qu’en gros (G), deux semaines après qu’on ait répété (2), plus ou moins, tous les deux, quoi, pour qu’il voie (3) ce que, ce que (i) j’étais capable de faire, eh bé, on a fait notre premier concert, enfin (j), moi, j’ai fait mon premier concert.
Gabrielle : Le premier de toute ta vie, en plus ?
Louis-Marie : Euh ouais ! Ouais, ouais, c’est ça. Donc voilà, j’avais, j’avais jamais répété (4) avec le groupe en entier, je les connaissais pas, je connaissais que le guitariste.
[Le père de Louis-Marie, de loin, pour rigoler : Louis-Marie, arrête de raconter des sornettes (H), là !]Louis-Marie : Et, et donc voilà, on a fait, on a fait un concert dans un festival perdu au milieu des bois et bon, ma foi (k), c’était, c’était assez comique !
Gabrielle : D’accord. Mais ça s’était bien passé ?
Louis-Marie : Ça s’était bien passé ! Ouais, ouais. Voilà, voilà.
Gabrielle : Et ça fait combien de temps que tu joues avec ce groupe (5) ?
Louis-Marie : Ben là, ça fait, ça fait deux ans et demi, quoi. Deux ans et demi, ça fait le deuxième album qu’on, qu’on sort, qu’on enregistre, tout ça. Et donc voilà, ça commence à prendre un peu forme (I) et c’est cool, on s’éclate (J) !
Gabrielle :
Ouais, vous faites pas mal de (K) concerts, juste pour continuer, vous avez bougé pas mal en France ?
Louis-Marie : Ouais, ouais, voilà, on fait des concerts. On en a fait alors dans la région, là : sur (L) Bordeaux, Toulouse, donc Bergerac forcément puisqu’on est de là-bas. Euh, et après, on est montés, oui : on a réussi à monter jusqu’à Orléans, quelques dates sur Saint-Etienne. Euh… Où c’est qu'on a joué encore ? Enfin, voilà, quoi, en gros, on essaie de bouger le plus possible et puis, et puis de se faire plaisir et puis voilà, quoi !
Gabrielle : D’accord. Et tu penses continuer ainsi ?
Louis-Marie : J’espère.
Gabrielle : BoGrasn, ben merci beaucoup !
Louis-Marie : De rien, c’est cool !
Gabrielle : Salut, au revoir !
Louis-Marie : Salut !

Remarques de grammaire :1/ Il t’avait jamais entendu chanter, il savait pas comment tu pouvais chanter : remarquez comment les temps des verbes sont utilisés ici. Je parle de choses qui se sont passées (ou qui auraient pu se passer) AVANT la rencontre dans le bar. Le premier verbe fait allusion à un moment, une action ponctuelle (même si elle ne s’est pas passée) donc le verbe est au plus-que-parfait. Les autres verbes représentent des états d’esprit, des capacités liés à une situation passée : ils sont à l’imparfait.
2/ Après qu’on ait répété : la forme correcte est « après qu’on a répété » (sans subjonctif, avec l’indicatif). Mais la plupart des gens mettent le subjonctif après « après que » ! C’est une erreur très courante en français, donc elle n’est pas grave ! Si vous dites ça, personne ne vous le reprochera… et même au contraire, on vous corrigera peut-être si vous faites une phrase correcte. C’est arrivé à un de mes étudiants, on a trouvé ça très drôle quand on en a parlé en classe ! Cette erreur s’explique par le fait que « avant que » est suivi du subjonctif.
3/ Pour qu’il voie : mais « pour que » est toujours suivi du subjonctif !
4/ J’avais jamais répété : remarquez le plus-que-parfait ici aussi (associé au « jamais », comme très souvent) : Louis-Marie fait allusion à une répétition qui n’a pas eu lieu mais qui aurait pu avoir lieu avant le premier concert.
5/ Ça fait combien de temps que tu joues avec ce groupe ? = Il y a combien de temps que tu joues avec ce groupe ? = Depuis combien de temps tu joues avec ce groupe ?



Remarques de vocabulaire :
A/ À mes heures perdues = quand j’ai du temps libre. On comprend ainsi qu’il n’est pas musicien professionnel.
B/ Entre guillemets --> les guillemets, c’est ça : « ». On les utilise pour citer des paroles de quelqu’un d’autre ou, comme ici, pour montrer que le mot qu’on a utilisé est un peu inadapté, ou exagéré. Louis-Marie veut rester modeste même s’il a utilisé le mot vocation (normalement utilisé pour les artistes ayant acquis une renommée internationale).
C/ Un mec = un homme (mec est un mot familier, informel).
D/ Qui m’a accosté = qui a commencé à me parler.
E/ Qui m’a presque ordonné : « ordonner » = donner des ordres, « obliger ». Donc Louis-Marie est un peu ironique ici !
F/ Marrant = amusant.
G/ En gros = à peu près, environ.
H/ Des sornettes : c’est un mot un peu vieilli pour dire « des bêtises ».
I/ Ça commence à prendre forme = Ça commence à être du travail sérieux. On dit aussi « Ça commence à ressembler à quelque chose ».
J/ On s’éclate = « On s’amuse beaucoup ». S’éclater = un verbe un peu familier.
K/ Pas mal de = un grand nombre de. « Pas mal de » est une forme très orale utilisée parfois à la place de « beaucoup de ». Synonymes : « plein de », « des tas de » (mais ces deux derniers supposent un nombre bien plus important qu’avec « pas mal de ».
L/ Sur : normalement, avant les noms des villes on dit « à » (J’aime Amboise. / J’habite à Amboise). Parfois, c’est « au » (Il aime le Mans. / Il habite au Mans). Mais de temps en temps, on dit « sur », quand on veut insister qu’on a fait dans le lieu une activité spéciale.


Remarques sur la prononciation et les habitudes de langage :
Voici un petit « panorama » des expressions qu’on utilise sans réfléchir. Ce sont des habitudes de langage, on ne les remarque pas quand on parle. Souvent, les gens que j’interviewe sont TRÈS surpris quand ils s’écoutent « C’est pas vrai ? Mais je dis toujours "euh", c’est bizarre… »).
Je vais essayer de vous expliquer un peu comment on les utilise.

a/ Bé (ou « ben ») : ce sont des déformations de « Eh bien », qu’on utilise (comme « Alors » ou « Euh » en début de phrase, aussi), pour commencer une explication, pour chercher ses mots.
b/ Voilà : s’utilise pour finir une explication, montrer qu’on a dit ce qu’on voulait (un peu comme si on se disait « ça, c’est fait, je l’ai dit… »).
c/ Euh : on dit ça quand on cherche ses idées, quand on hésite.
d/ Il y a : comme presque tout le monde, Louis-Marie dit « y’a » pour « il y a ».
e/ En fait : avant ou après une explication, une précision, on dit souvent ça.
f/ …quoi ! : c’est une habitude de langage actuelle : très souvent, on finit les phrases comme ça. Mais ce « quoi » n’a aucune signification spéciale.
g/ Je suis rentré : comme beaucoup de gens, il dit « chui rentré » !
h/ Ce que : comme presque tout le monde, il dit « skeu » !
i/ Enfin : on utilise de plus en plus « enfin » pour dire quelque chose comme « c’est-à-dire » (pour introduire une précision). Mais très souvent, comme ici, on entend surtout « …fin ».
k/ Ma foi : c’est un peu comme « eh bien » mais ici, c’est plutôt utilisé pour admettre que c’était amusant malgré les conditions difficiles. « Ma foi » est une expression un peu ancienne, mais toujours utilisée. La « foi » est la croyance en un dieu mais cette signification est perdue dans l’expression.


Et pour les curieux (ou ceux qui aiment les sensations fortes), allez visiter le site Internet du groupe de Louis-Marie !

2 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour Gab,

"Perdu au milieu des bois et bon, ma foi (k), c’était, c’était assez comique !" Svp expliquer moi cette phrase et pourquoi il a dit assez comique. Comique c'est a dire marrant (comme traduction anglaise ou il y a d'autre sens ici?).
ici quand il avait dit milieu des bois, je crois dans le forêt. C'est ca?

J'espère vous avez comprendre mon question.

tenzin



Gabrielle Chort a dit…

Bonsoir de nouveau Tenzin !

Je prends le temps ce soir de répondre à tous les commentaires sur mon blog...

Oui, oui, j'ai bien compris votre question.

Vous avez bien expliqué le mot, c'est très bien. Mais en fait, dans votre question, il y a la réponse !

Il était dans les bois, dans la forêt pour faire son concert, il dit "perdu" pour dire "loin de tout". Et il a trouvé la situation, "comique", "marrante", ou encore "amusante", "rigolote". Voilà plein de synonymes pour vous...

Bonne soirée !

Gabrielle